Réponse d’un de nos membres au Vice-Président qui demandait un bilan annuel
Bonjour M. le Vice Président,
Je me présente: je m’appelle Mario et j’ai reçu mon premier vaccin avec un rayon de bicyclette à l’âge de 4 ans. Vous voyez donc que je n’ai pas de leçons à recevoir de nos ministres ni même du Président de la République. Comme la maladie que j’ai contractée était contagieuse à l’époque, je n’ai eu de cesse de procéder à des rappels tout au long de ma carrière de cycliste. Et me voilà à 75 ans en train de faire le bilan du vécu sur une selle (Broocks de préférence). Des milliers de kilomètres seul ou en groupes à tartiner dans la région et des pays alentours. Je me rappelle même des virées en fin fond de la brousse où se côtoyèrent, serpents et hippopotames. Premier cycliste à escalader le Mont Agou, plus haut sommet du Togo à 950 m au-dessus de la mer sur une piste en latérite. Au Congo, au Cameroun, au Gabon, en Guinée, partout mon cheval de fer me suivait, me permettant l’espace de quelques heures, d’oublier mes soucis professionnels. Au hasard de mes pérégrinations, je remportais même deux courses dont le grand Prix du Général De Gaulle à Pointe-Noire. Ce furent mes seuls faits d’armes de compétiteur. De nombreux souvenirs font désormais partie de cette longue épopée que j’essaie tant bien que mal à narrer à mes petits enfants qui s’enfoutent d’ailleurs pas mal. Peu importe, ils ne savent pas ce qu’ils perdent. Et puis je suis passé au cyclotourisme où l’on se fait plaisir sans se prendre la chique! Deux tours de France, des BCM, des BPF, des journalières, des voyages en club meublèrent le quotidien du retraité.Mais, cher vice Président, je crois que je m’égare au risque d’en lasser certains. Revenons en donc aux fondamentaux pour remplir l’AG de quelques escapades. Cette triste année, sur le même schéma que 2020, m’empêcha de prétendre aux grandes envolées me contentant de sillonner notre cher pays. J’ai donc découvert la Haute-Vienne synonyme de Raymond Poulidor, puis la Corrèze, celle de Chirac et Hollande, les Ardennes d’Arthur Rimbaud pour finir par la Côte d’Or de Vercingétorix. Une vingtaine de tampons faisant écho au zéro pointé des randonnées haut-rhinoises. Les problèmes liés à l’avancement en âge de ne plus procréer, ne me permirent pas de franchir la barre des 8000 km, restant scotché à 7500. Mais loin de s’apitoyer sur le passé, projetons nous en avant dans l’espoir de goûter toujours davantage aux joies que nous réserve le vélo.
Mario