J’ai l’habitude de m’offrir pour mes étrennes une balade d’au moins 100 kilomètres.
Quel que soit le temps, pluie, vent, neige, je pars, après avoir choisi dans mon écurie, où les vieillards coudoient les dernières nouveautés, la monture qui me semble devoir convenir le mieux à l’état des routes. Cette année, j’avais, pour ne pas rompre avec mon habitude plus que décennale, un motif d’ordre supérieur.
Le printemps de 1903 sera mon cinquantième printemps, et puisque le régime végétarien me permet de me mesurer encore sur les routes avec des quarts de siècle, j’entends que mon demi-siècle soit fêté d’une façon digne à la fois du végétarisme, du cyclotourisme et de la polymultiplication. Il faut qu’avant le 31 décembre j’aie couché sous moi, à toutes les allures, au moins 20.000 kilomètres et franchi tous les cols qui sont à la portée de mes programmes dominicaux et quelques autres.
Le texte ci-dessus est de Vélocio, l’inventeur du dérailleur, qu’il appelle « polymultiplié » dans son article, et du cyclotourisme.
C’est sur le site velotextes.fr qu’il se trouve, ainsi que de nombreux autres qui vous replongeront dans le passé. Un site qui vaut le détour.
Je vois quelqu’un que ces textes historiques pourraient intéresser.