Fort de 2 départements, le Limousin s’ouvrait devant moi en cette fin du mois de mai 2021. Commencés il y a deux ans, les pointages de la Haute-Vienne se poursuivirent.
Après Saint Léonard de Noblat en 2019 qui outre sa belle collégiale, nous ramène inévitablement sur Raymond Poulidor et Châteauponsac et son pont sur la Gartempe, place à Chalus, cité des feuillardiers (artisans travaillant le châtaigner) et Nexon qui dans l’enceinte de son château renferme le pôle national du cirque.
Il restait à visiter Cieux au cœur des monts de Blond et Le Dorat avec sa belle collégiale et sa fontaine monumentale. Malheureusement, j’ai eu un décrochage de mon appareil photo dans cette localité.
Près de Cieux se trouve le village martyr d’Oradour sur Glane tristement célèbre par le massacre des habitants par la division « Das Reich » commandée par le Général Lammertink et dans laquelle figuraient quelques alsaciens enrôlés de force. Cette tragédie provoqua une grande tristesse chez les limousins qui ne comprirent pas le rôle des « malgré nous ». Il ne reste actuellement qu’un survivant des 6 rescapés de ce massacre.
La Haute-Vienne, c’est aussi Limoges, capitale de la porcelaine et le lac de Vassivières et des cités de caractère comme Montrol-Senard ou Mortemart et Rochechouard ainsi qu’une superbe grotte de Notre Dame de la Paix à St. Auvent réplique de celle de Lourdes.
Direction la Corrèze que j’aborde par Treignac dans le massif des Monédières lieu de passage pour gagner Meymac sur le plateau des mille vaches. Forêts magnifiques, routes agréables, mais qui vous amènent à 1000 m d’altitude par un relief casse pattes type Sundgau à la puissance 10 ! Pour récupérer un tantinet de ces dénivelés, je longe la Dordogne jusqu’à Argentat qui se vante du titre de capitale de la fraise… bon à savoir. Ce que je savais en revanche, c’est que les restrictions liées à la pandémie allaient nous compliquer cette journée de fête des mères. Seules les terrasses proposaient de la nourriture à condition d’avoir réservé 8 jours avant. C’est ainsi qu’après 2 heures de vaines recherches nous nous trouvions à Martel dans le Lot et pour seul endroit à pique-niquer le cimetière. Face à notre funeste destin, Monique trouva quelques restes dans la glacière qui firent l’affaire d’une journée dont on se rappellera !
Le barrage de Bort les Orgues domine la ville et je ne pouvais m’empêcher de penser à Fréjus dont le barrage céda le siècle dernier. A Voutezac, l’église, joyau du village venait de brûler il y a deux mois et notre rencontre avec un gars du coin fut enrichissante. A l’écoute de notre accent, il se demanda si l’on venait de Belgique ou du Luxembourg. Lui répondant que l’on venait d’Alsace, il s’exclama « Ah oui, en haut à droite » !
Il nous restait à pointer à Collonges la Rouge, le Riquewhir de la Corrèze. Aucune place de parking gratuite, même pas devant le cimetière ! Que des parkings payants en tarif unique (4€) quel que soit la durée. Idem pour les consommations dans le village plus proches des tarifs des Champs Elysées ou de Venise pour les non italiens.
Dans la foulée, je me rendais dans le Lot où après notre passage ACTF de 2011, il me restait 2 pointages à valider : Martel juste 48 h avant le passage de notre Président de la République et Luzech près de Cahors.
En conclusion, les BPF amènent toujours leurs lots de rencontres découvertes et surprises.
Mario, juin 2021