Sundgauvienne 2024

Après la météo assez capricieuse de ces dernières semaines, le soleil se décide enfin à se montrer à l’occasion de la Sundgauvienne, du côté de Saint-Louis. L’occasion pour Pierre et Laurent de s’y retrouver, un peu fortuitement. Le départ n’est même pas donné que la première difficulté du jour se présente : trouver une place où se garer. C’est finalement chose faite en zone à durée limitée, puis il est temps de rejoindre la ligne de départ. L’ambiance est plutôt sympa, avec un départ groupé pour les trois circuits de 56, 77 et 131 km. Bien que l’événement ne soit pas chronométré, des costauds se mettent à l’avant, augurant d’un départ « sportif ».

8h00 pile, le peloton s’élance, précédé d’un véhicule de Police pour lui ouvrir la route jusqu'à la sortie de Bourgfelden. Sympa, ce peloton qui roule en grappe !
Une fois le véhicule ouvreur disparu, ça s’échappe par l’avant. Laurent décroche peu à peu, conscient qu’il payerait cet effort tôt ou tard. Pierre, lui, est resté bien sagement derrière, puis revient peu à peu pour trouver son rythme.

Le problème du Sundgau, quand tu viens de la plaine, c’est qu’il est plus haut, donc que ça grimpe gentiment dès le départ. 11 km de faux plat montant d’entrée de jeu, ça durcit les cuisses ! A Hagental le Bas, direction Leymen et la première côte du jour, pas très longue (1,5 km) ni très pentue (6% max). De Liebenswiller à Oltingue, rebelote mais en un peu plus long et plus pentu. Puis on entame le plat de résistance de la journée : le Blochmont, par Wolschwiller. Une première partie de 3,8 km avec certains pourcentages jusqu’à 11% puis, après avoir à peine eu le temps de se dégourdir les jambes dans la petite descente vers Kiffis, une seconde partie de 1,5 km entre 2% et 8%. Après la longue descente vers Sonderdorf, c’est reparti pour de la grimpette jusqu’à Ferrette ! Malgré le soleil généreux, il ne fait pas si chaud que cela et les manches sont supportables. Par contre, ce coin du Sundgau, un peu sauvage mais qui préfigure déjà le relief jurassien, qu’est-ce qu’il est beau ! Le plaisir des yeux compense la brûlure des cuisses !
La longue descente de Ferrette à Werentzhouse fait le plus grand bien. Ça fait un bout de temps que Laurent roule seul, Pierre, lui, est plus avancé. La dernière grosse côte, relativement régulière de Werentzhouse au Willerhof, se laisse avaler gentiment, d’autant plus que le ravitaillement est proche.
Au ravitaillement, Laurent retrouve un Pierre étonné : chacun croyait que l’autre était devant lui ! Finalement nous décidons de finir les 25 derniers kilomètres ensemble, malgré l’insistance du premier nommé qui lutte contre des crampes depuis la montée du Blochmont.
Ce qu’il y a de bien avec le Sundgau, quand tu veux aller dans la plaine, c’est qu’elle est plus basse et qu’il faut descendre pour la rejoindre. Du coup, passé la dernière petite bosse entre Knoeringue et Ranspach-le-Haut, c’est parti pour une longue glissade descendante vers Saint-Louis-la-Chaussée sur le 50 dents. Puis vient la Petite Camargue Alsacienne, avant de bifurquer, sur le plat, vers Village-Neuf et Huningue. La fin de parcours, plutôt urbaine, manque d’intérêt, surtout en pleine journée non fériée donc chargée en circulation.
L’arrivée sous la ligne de départ est la bienvenue, après 78 km et 1020 m de dénivelé. On nous remet aussitôt une belle médaille ainsi qu’une bouteille de vinaigre Melfor (heureusement qu’on a pas cru que c’était de l’apfelschorle !).

Hormis le stationnement, tout était organisé au top, tant du côté du départ/arrivée que sur le parcours, avec un fléchage très bien fait et des signaleurs aux points de séparation des différents circuits. De bon augure en prévision d’une éventuelle future manifestation du type cyclosportive ou randonnée l’année prochaine (à en croire une indiscrétion lancée par le speaker de l’évènement) ?

Laurent