Commencé en 2014 lors d’un séjour ACTF, je viens de clore un nouveau département sur la longue route des BPF (Brevet des vieilles provinces française). Ce qui prouve la flexibilité de ce brevet à savoir pas de délai de réalisation pas plus que d’horaires ou encore de moyenne à respecter.
Je pointais donc au sommet du col de la FAUCILLE près des monts du Jura et de la Suisse il y a près de 10 ans avant d’achever cette boucle en juin 2023. La descente sur GEX dans les zones ombragées me laissèrent un bon souvenir.
Première étape à NEUVILLE sur AIN petite bourgade et son joli pont sur le fleuve. Longeant l’Ain sur plusieurs km en direction d’IZERNORE, les retenues d’eau desservant une centrale EDF m’offrirent un agréable panorama dans la quiétude d’un matin de printemps. Puis soudain après 20 km de farniente, la route se cabra sur 4 km mettant à mal mes vieilles gambes au point de poser pied à terre par 2 fois. Ô rage, ô désespoir, mais je n’échappe pas à l’outrage du temps qui passe. La descente sur IZERNORE se révéla bien agréable pour découvrir ce nouveau lieu où l’on peut admirer les vestiges d’un temple gallo-romain ainsi que le monument aux morts où figurait un certain « Emilien MORT-BONTEMPS ». Avant de passer à trépas, avait-il eu le temps de profiter de ce bon temps ? On ne le saura jamais. A proximité, le lac de Nantua lové entre deux massifs dévoile ses eaux turquoises du meilleur effet.
Le lendemain, cap sur HAUTEVILLE-LOMPNES située sur un plateau du Bugey est réputée pour ses centres de rééducation des traumatismes sportifs. La montée du plateau s’effectue en pente avoisinant les 6 à7% sur une dizaine de km.
A Gallardon, la tour de l’épaule n’est plus qu’une ruine, mais laisse deviner un monument du passé avec une architecture très spéciale. Dans la ville, plusieurs maisons à pans de bois méritent qu’on s’y attarde.
Je poursuis le lendemain mon escapade en Haut-Bugey par l’ascension de BENONCES, petit village isolé en contrebas du col de Porte qui offre une très belle vue sur le Rhône. Le village ne recelant aucun commerce, j’eus la chance de croiser Madame le Maire qui malgré mon passage hors horaires de la mairie se fit un plaisir de me tamponner mon carton.
Restait à rallier PEROUGES, village médiéval où les ruelles pavées de galets mettent à mal les chaussures de ville et celles des cyclistes. Pas de gouttières aux maisons puisque la pluie ruisselle directement au milieu des ruelles. Très beau village mais surtout touristique où les commerçants ne profitent pas systématiquement du lieu pour matraquer le touriste. Dans l’office de tourisme, en attendant de pointer derrière un couple de touristes, l’homme se retourne et me dévisage. Il dit à sa femme : laisse passer ce Monsieur il pointe pour les BPF et porte le maillot de la fédé ! En échangeant avec lui, il m’apprit qu’avec sa femme, il venait du Pas de Calais et était un cyclotouriste en chasse des BPF. Arrivé à la moitié du brevet, il abandonna le vélo pour se consacrer au trail. L’hôtesse d’accueil s’empressa de me délivrer le dernier tampon de l’Ain.
Lors de ce séjour, nous avons revu le Monastère royal de BROU chef d’œuvre de l’art gothique flamboyant édifié par amour par Marguerite d’Autriche pour son mari Philibert le Beau au 16ème siècle. Le musée de la soie de Jujurieux présente les plus belles robes des miss et en particulier Iris Mittenaere sacrée Miss Univers en 2017. Un peu plus loin, la cuivrerie de Cerdon n’offre plus que son musée, vestige d’un passé industriel.
Et pour clore cette escapade en pays de Bresse, nous ne pouvions repartir chez nous sans goûter le fameux poulet de Bresse dont la réputation n’est pas usurpée.
















